Né le 21 janvier 1924 à Port-Louis, Henry Corenthin est décédé le 17 avril 2016 dans la même ville après avoir dirigé le Comité National Olympique et Sportif du Mali (CNOSM) de 1962 à 1977.
Il fait partie des fondateurs du CNOSM qu’il a présidé de sa création en 1962 jusqu’en 1977. Durant cette période, il a aussi présidé le Club Olympique de Bamako (COB, né de la fusion de l’Union Sportive Indigène avec l’Aigle Noir de Bamako-coura), la Ligue de football de Bamako et membre de la Fédération malienne de football. Henry est aussi le fondateur de l’Union Sportive de Kita. Il a également présidé la Ligue d’athlétisme de Guadeloupe de 1977 à 1981. Il a par la suite militer pour la création d’un Comité olympique guadeloupéen. Il a reçu la Médaille d’Argent de l’Ordre olympique en 1988.
Il faut rappeler que, lors de ses études à Rabat (Maroc) dans les années 1930, Henry Corenthin a été sacré champion du Maroc sur 100 m et 200 m. Mobilisé dans la Marine après la Seconde Guerre mondiale, il a été sélectionné pour les championnats inter-alliés de Francfort où il a décroché une médaille de bronze sur le 100 mètres. Et c’est le président des Etats-Unis de l’époque, Dwight D. Eisenhower, qui lui a remis sa médaille. Lors de ses études à Paris, il avait rejoint le Paris Université Club et même intégré son Conseil d’administration. Il a aussi été membre de l’Equipe de France d’athlétisme en 1950.
Ce leader a été à la fois médecin, homme politique, athlète et dirigeant sportif. Le regretté Henry a fait ses études au Lycée Carnot de Pointe-à-Pitre puis est parti au Maroc à l’Institut des hautes études marocaines de Rabat. Après la Seconde Guerre mondiale, il a suivi des études de médecine à la Faculté de médecine de Paris (France) et il a soutenu sa thèse en 1952. Il a notamment exercé sa profession au Mali et en Guadeloupe
Sur le plan politique, Henry Corenthin a adhéré à l’Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain. Le 22 mai 1957, il est nommé ministre de l’Élevage et de l’Industrie animale au sein du gouvernement du Soudan français. Il est reconduit à ce poste le 24 juillet 1958. Il a gardé ses fonctions lors de la création de la République soudanaise avant de quitter le gouvernement lors de l’établissement de la Fédération du Mali.
A l’indépendance du Mali, le 22 septembre 1960, il devient ministre des Travaux publics, des Transports et des Télécommunications jusqu’en 1962. Il redevient ministre trois jours après le coup d’Etat du 19 novembre 1968. Un poste qu’il a gardé jusqu’au 19 septembre 1969.
Il se présenta aux élections cantonales de 1992 en Guadeloupe et siégea au Conseil régional de ce département français. Il a aussi participé à la rédaction d’un projet de réforme institutionnelle préconisant la création d’une nouvelle collectivité de Guadeloupe. Une initiative malheureusement rejetée lors des référendums locaux en 2003.